L’humoriste Yassine Belattar a été condamné à une peine de quatre mois de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces de mort et tenu des conversations malveillantes. La décision du tribunal s’appuie sur des enregistrements d’appels téléphoniques et impose également à l’artiste une obligation de suivre des soins et une interdiction de communiquer avec les victimes.
Yassine Belattar condamné à une peine de prison avec sursis pour menaces de mort et conversations malveillantes
L’humoriste et polémiste franco-marocain Yassine Belattar a été condamné ce lundi par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de quatre mois de prison avec sursis. Il était accusé de menaces de mort et de conversations malveillantes envers plusieurs personnalités du monde du spectacle.
L’affaire, qui remonte aux années 2018 et 2019, a été établie grâce à des enregistrements d’appels téléphoniques. La victime Kader Aoun, scénariste et metteur en scène, a été reconnue comme victime de menaces de mort confirmées et documentées. En conséquence, Yassine Belattar a été condamné à lui verser un euro symbolique en dommages-intérêts.
De plus, l’humoriste de 41 ans a été reconnu coupable de conversations malveillantes envers un autre comédien, Kevin Razy. Il devra lui verser 500 euros de dommages-intérêts. En revanche, Yassine Belattar a été relaxé des accusations de menaces de mort à l’encontre de David Weisbrod, directeur de production de Kader Aoun. Bien qu’il ait déclaré vouloir « mettre le feu » aux bureaux de David Weisbrod, le tribunal n’a pas retenu ces charges.
La condamnation de Yassine Belattar est assortie d’une obligation de soins et d’une interdiction formelle de rencontrer les victimes. Il est important de noter que cette peine est plus clémente que les six mois de prison avec sursis initialement requis par le ministère public.
Un parcours médiatique controversé
Yassine Belattar, ancien animateur de l’émission quotidienne « Les 30 Glorieuses » sur Radio Nova, avait perdu son poste à l’antenne suite à sa mise en examen en mars 2019. Les charges retenues étaient notamment liées à un différend commercial lié au rachat d’un théâtre parisien.
Cette affaire a suscité une attention particulière en raison de la notoriété et de la controverse entourant Yassine Belattar. Après les attentats du 13 novembre 2015, il avait été le premier humoriste à remonter sur scène au Bataclan. En 2018, le président de la République, Emmanuel Macron, l’avait même nommé au Conseil présidentiel des villes, une institution chargée de réfléchir aux enjeux des quartiers prioritaires.