Mohamed Lamine Aberouz est jugé depuis le 25 septembre pour sa présumée complicité dans l’attentat de Magnanville en 2016, qui a entraîné la mort d’un couple de policiers. Le procureur a requis la peine de réclusion criminelle à perpétuité à son encontre.
Le procès de Mohamed Lamine Aberouz pour complicité dans l’attentat de Magnanville
Le 13 juin 2016, un couple de policiers, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et sa compagne, Jessica Schneider, 36 ans, ont été assassinés chez eux à Magnanville (Yvelines) par Larossi Abballa, un terroriste islamiste revendiquant son appartenance à l’organisation État islamique (EI). L’assaillant a été abattu par les policiers du RAID lors de l’assaut pour libérer le fils du couple, retenu en otage.
Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans, est le seul accusé dans cette affaire et est jugé depuis le 25 septembre par la Cour d’assises spéciale de Paris. L’accusation demande la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans. Aberouz est accusé de complicité d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique, complicité de séquestration de mineur et association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Une trace ADN et un alibi fragile
Une « trace ADN pure » de l’accusé a été retrouvée au domicile des victimes, ce qui, selon le parquet, prouve de manière irréfutable la complicité d’Aberouz dans les crimes commis par Abballa. Aberouz nie toute implication et affirme que son ADN a été retrouvé parce qu’il a fréquenté Abballa.
L’accusation souligne également la fragilité de l’alibi d’Aberouz, qui prétend être allé dans une mosquée des Mureaux le soir du double assassinat. Aucun témoin indépendant n’a confirmé sa présence. Les avocats des parties civiles affirment qu’il n’y a aucun doute raisonnable permettant à Aberouz d’échapper à ses responsabilités, soulignant son idéologie rigoriste assumée.
« Je n’ai pas participé à cet attentat »
Depuis le début de son procès, Mohamed Lamine Aberouz clame son innocence en déclarant qu’il n’était pas sur les lieux et qu’il n’a pas participé à l’attentat. Ses avocats plaideront pour son acquittement lors des plaidoiries d’environ quatre heures. Le verdict est attendu mercredi.
En analysant les éléments de l’article, on peut constater que Mohamed Lamine Aberouz est jugé pour complicité dans l’attentat de Magnanville. Des preuves ADN ont été trouvées, mais il nie toute implication. L’alibi de l’accusé est également remis en question. La décision finale sera rendue mercredi.