Quentin Destrez, un ancien policier, a vu sa peine augmenter en appel à 26 ans de prison pour le meurtre de son ancien partenaire, Dylan Jozwiak. Après six jours de procès, le verdict a confirmé l’accusation de « meurtre sur concubin » et a également ajouté des peines complémentaires.
La cour d’assises des Hauts-de-Seine alourdit la peine d’un ancien policier pour le meurtre de son ex-compagnon
La cour d’assises des Hauts-de-Seine a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre de Dylan Jozwiak, perpétré par Quentin Destrez, un ancien policier. Après six jours d’audience marqués par l’émotion et les controverses, la cour a décidé d’alourdir la peine initiale de l’accusé. Quentin Destrez est condamné à 26 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son ex-compagnon en le poignardant à 135 reprises, dans la nuit du 27 au 28 juin 2019.
Le père de la victime se dit satisfait du verdict
Pascal Jozwiak, le père de la victime, a exprimé sa satisfaction quant au verdict rendu par la cour d’assises. Cependant, il a souligné que cette condamnation ne ramènera pas son fils. Malgré cette triste réalité, il a ajouté que ce jugement permettra à la famille de commencer le processus de deuil, dans une déclaration émue à l’AFP.
En première instance, Quentin Destrez avait été condamné à 25 ans de réclusion pour « meurtre sur concubin », une qualification qui avait été confirmée en appel. La cour a également prononcé plusieurs peines complémentaires à l’encontre de l’accusé, telles que l’interdiction de porter une arme et le retrait du permis de chasse pour une durée de 15 ans, ainsi que son inéligibilité pendant 10 ans. L’avocat général, Pierre Kahn, avait requis une peine de 28 ans, soulignant la « sauvagerie » et l' »acharnement » qui ont caractérisé ce meurtre.
Durant tout le procès, Quentin Destrez a maintenu qu’il n’entretenait pas de relation de couple avec la victime. Cette position allait à l’encontre de divers éléments du dossier, tels que des messages amoureux échangés et une cohabitation passée. Sa défense a plaidé que les deux hommes étaient « co-auteurs du drame ». La question du « secret » entourant leur relation a également été soulevée. La psychiatre Isabelle Teillet, experte dans le domaine, a décrit un « interdit » encourageant la répression des attirances homosexuelles de Quentin Destrez.
La présidente de la cour d’assises, Jeanne Duyé, a constaté que la cour n’a été convaincue ni par les faits, ni par la relation entre Quentin Destrez et Dylan Jozwiak. Cette déclaration vient confirmer les propos d’Isabelle Teillet, selon lesquels la possibilité d’un nouvel acte violent persistait tant que les véritables conflits intérieurs de l’accusé n’étaient pas résolus.