Trois Géorgiens mis en examen à Paris pour vols de manuscrits d’Alexandre Pouchkine, écrivain russe.

Trois citoyens de nationalité géorgienne ont été inculpés à Paris pour les infractions de « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs » dans le cadre de l’enquête sur les vols de précieux manuscrits de l’écrivain russe Alexandre Pouchkine. Ces vols ont eu lieu dans des bibliothèques situées à Paris et à Lyon.

Trois ressortissants géorgiens mis en examen pour le vol de manuscrits d’Alexandre Pouchkine

Trois ressortissants géorgiens ont été mis en examen ce vendredi à Paris, accusés de « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». L’un d’entre eux a été placé en détention provisoire. Ces accusations font suite à une enquête sur le vol de manuscrits précieux, notamment ceux du célèbre poète et romancier russe du XIXe siècle, Alexandre Pouchkine. Ces vols ont eu lieu dans plusieurs bibliothèques, dont l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris et l’école normale supérieure (ENS) de Lyon. Les informations proviennent du Journal du Dimanche (JDD).

Des vols commis par effraction et des suspects interpellés

L’enquête a été initialement confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB), puis à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) et à la sûreté départementale (SD) du Rhône. Elle a révélé que deux individus ont pénétré par effraction dans la bibliothèque de l’Inalco dans la nuit du 9 au 10 octobre dernier en brisant la vitrine d’entrée à l’aide d’une barre de fer. Ils ont dérobé une dizaine de manuscrits. Il est à noter que ces suspects avaient préalablement demandé à consulter des œuvres de Pouchkine en éditions originales. Ce mode opératoire est similaire à celui utilisé à Lyon en juillet, où des originaux avaient été remplacés par des fac-similés.

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Les trois suspects, un homme de 56 ans et deux femmes, qui sont la sœur et la nièce de l’homme incarcéré, ont été interpellés ce lundi. L’homme, initialement, a avoué avoir participé à des repérages et à la préparation des vols pour le compte d’un commanditaire non identifié, avant de se rétracter. Les deux femmes, quant à elles, ont nié leur implication et ont affirmé avoir simplement « hébergé » leur membre de famille mis en cause.

Me Dylan Slama, l’avocat du ressortissant géorgien incarcéré, a déclaré au JDD que « le costume que l’on fait porter à [son] client est trop grand alors que les commanditaires de ces vols n’ont même pas été identifiés ». Me David Bocobza, l’avocat de l’une des deux femmes, n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire.

Un motif flou et un butin estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros

Le motif derrière ces vols reste flou, mais selon une source proche du dossier citée par l’AFP, il est possible que les œuvres d’auteurs russes classiques aient pris de la valeur depuis le début de la guerre en Ukraine. Les livres volés, dont l’un est estimé à 60 000 euros, n’ont pas été retrouvés. Le butin total est estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros.

L’enquête se poursuit afin d’identifier d’éventuels commanditaires et de retrouver les œuvres dérobées.