Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs résidences secondaires ou en construction ont été la cible d’une vingtaine d’attentats ou de tentatives d’attentats dans différentes communes de Corse. Le parquet d’Ajaccio a confirmé que certains de ces actes ont été revendiqués par le FLNC.
Une nouvelle série d’explosions en Corse
Dans la nuit de dimanche à lundi, une série d’explosions, la plupart simultanées, a secoué la Corse. Selon Corse Matin et France 3, une vingtaine d’attentats et de tentatives d’attentats ont visé des résidences dans seize communes différentes de l’île. Heureusement, il n’y a pas eu de blessés, bien que deux personnes sous le choc aient été prises en charge par les secours.
Des attaques ciblées
En Corse-du-Sud, au moins sept attaques ont été enregistrées, avec des dégâts importants à Alata, Vico, Villanova et Sartène, rapporte France 3. En Haute-Corse, c’est une villa en construction à Lucciana qui a été visée, ainsi qu’une résidence secondaire à Ghisonaccia, qui appartiendrait au directeur général d’une banque.
La majorité des villas attaquées sont des résidences secondaires ou en construction, selon le parquet d’Ajaccio. Certains de ces actes ont été revendiqués par le FLNC. Les autorités ont procédé à des constatations et les démineurs ont été sollicités pour évaluer les dégâts causés par les explosions, qui ont été réalisées à l’aide de différents procédés, tels que des explosifs, des bombonnes de gaz et du nitrate.
Le parquet de Bastia a également réagi aux explosions, déclarant que la plupart d’entre elles étaient dues à des bouteilles de gaz, bien que cela reste à confirmer. Les enquêteurs ont dû intervenir sur plusieurs lieux et ont travaillé toute la nuit. L’affaire devrait être prise en charge par le parquet national antiterroriste.
Ces attentats surviennent dix jours après la visite d’Emmanuel Macron en Corse, durant laquelle le président de la République a proposé une forme d’autonomie qui fera l’objet d’un article spécifique dans la Constitution. Cette proposition a été saluée par la majorité territoriale mais critiquée par le parti indépendantiste Corsica Libera, qui estime qu’elle ne va pas assez loin.
Le FLNC, qui avait mis fin à sa lutte militaire en 2014, a repris ses activités en 2021. La précédente « nuit bleue » remontait à décembre 2012, avec vingt-et-une explosions visant des villas en chantier et sept supermarchés.
Il est évident que ces nouvelles attaques en Corse soulignent les tensions persistantes et les revendications indépendantistes dans la région. Malgré les mesures proposées par Emmanuel Macron, il semble que certains groupes ne soient pas satisfaits et continuent de recourir à la violence pour faire entendre leur voix. Ces récents événements rappellent la complexité du contexte politique en Corse et la difficulté de parvenir à un consensus sur la question de l’autonomie.