Écrouement d’un policier soupçonné de vente de centaines de fichiers de police à Paris

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Par Abert

Faits-divers

Un agent de police âgé de 32 ans, travaillant dans un commissariat à Paris, a été inculpé et placé en détention préventive. Il est soupçonné d’avoir vendu des fichiers de police en utilisant la messagerie sécurisée Telegram.

Un brigadier de police mis en examen pour la vente de fichiers et faux papiers

Un brigadier de police âgé de 32 ans, qui faisait partie de la brigade anti-criminalité (BAC) du XIIe arrondissement de Paris, a été mis en examen et placé en détention provisoire au printemps dernier. Cette information a été révélée par franceinfo. Le policier est soupçonné d’avoir consulté et revendu des centaines de fichiers de police.

L’affaire a débuté suite à un signalement sur la plateforme Pharos concernant un compte sur la messagerie chiffrée Telegram. Ce compte proposait à la vente des faux papiers et des fichiers de police. Une enquête conjointe menée par la police aux frontières (PAF) et l’inspection générale de la police nationale (IGPN), ouverte en janvier 2023 par le parquet de Paris, a été chargée de l’affaire.

Des milliers d’euros de revenus illicites générés

Les investigations ont révélé que le fonctionnaire avait vendu plusieurs centaines de fichiers confidentiels auxquels il avait facilement accès, tels que le traitement des antécédents judiciaires (TAJ), le fichier des personnes recherchées (FPR) ainsi que le système d’immatriculation des véhicules (SIV). Il aurait également commercialisé des faux papiers qu’il avait achetés ailleurs. Selon des informations de la chaîne d’informations, le suspect aurait ainsi généré plusieurs milliers d’euros de revenus illicites. Les enquêteurs envisagent la piste d’une addiction aux jeux d’argent pour expliquer ses motivations.

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L’agent, qui était considéré par un ancien collègue comme étant « au-dessus de tout soupçon », a été mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation, dont « faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique », « corruption active » et « corruption passive », selon les informations fournies par le parquet de Paris.